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L'alternance à l’université Rennes 2 : allier théorie et pratique pour une insertion professionnelle réussie

Elodie et Tamara, anciennes étudiantes du master Technologie de l'éducation et la formation, nous raconte leur parcours.

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Une formation professionnalisante qui réconcilie université et monde du travail

L'alternance constitue aujourd'hui l'une des voies privilégiées pour se former tout en acquérant une expérience professionnelle significative. À l'Université Rennes 2, le master TEF (Technologies pour l'Éducation et la Formation) propose ce format pédagogique aux étudiants souhaitant se spécialiser dans l'ingénierie pédagogique. Deux anciennes étudiantes témoignent de leur parcours et partagent leurs conseils pour réussir cette double aventure.

Des profils variés, une même ambition

Qu'il s'agisse d'une première insertion professionnelle ou d'une reconversion, le master TEF attire des profils aux parcours diversifiés. Elodie, infirmière diplômée en 2021, s'est rapidement intéressée à la pédagogie proposée par ses formateurs durant ses études. "J'étais très curieuse de savoir ce qu'ils faisaient dans leur métier", confie-t-elle. Après un an d'exercice en tant qu'infirmière, elle découvre le master TEF sur les conseils d'une formatrice de son IFSI.

Pour Tamara, le chemin fut différent. Issue du domaine de la culture et spécialisée dans la valorisation du patrimoine, elle a travaillé comme scénographe pendant une dizaine d'années avant de réaliser un doctorat en sociologie des politiques culturelles. Ne trouvant pas son compte dans ce secteur, elle s'est réorientée vers l'artisanat en devenant savonnière. C'est à la suite d'un bilan de compétences qu'elle découvre le métier d'ingénieur pédagogique et le master TEF de Rennes 2.

Pourquoi choisir l'alternance ?

Les motivations pour intégrer ce parcours en alternance sont multiples. "Il y a deux éléments principaux", explique Tamara. "Le premier, c'est l'expérience professionnelle pour vraiment construire un équilibre parfait entre l'université avec ses apports théoriques et l'entreprise avec ses apports de terrain. Il y a une vraie complémentarité des deux."

Le second aspect, non négligeable, est financier. L'alternance permet de lever ce frein potentiel à la reprise d'études, particulièrement pour les personnes en reconversion professionnelle. Elodie ajoute qu'au-delà de ces considérations pratiques, l'alternance offre l'opportunité de "développer un réseau professionnel dans un domaine qu'on ne connaît pas."

Trouver son lieu d'alternance : une étape cruciale

La recherche d'un contrat d'alternance peut s'avérer complexe, notamment pour les profils en reconversion. "Pour les plus de 40 ans, la recherche d'un contrat de professionnalisation élimine souvent les institutions publiques et coûte plus cher aux entreprises", souligne Tamara. Elodie, en contrat d’apprentissage, a opté pour une candidature spontanée auprès de l'IFSI où elle avait étudié, en démontrant "l'intérêt d'avoir un ingénieur pédagogique dans leur équipe." Une démarche proactive qui a porté ses fruits.

Les deux anciennes étudiantes insistent sur l'importance du réseau TEF, "qui s'étoffe d'année en année" et sur l'accompagnement précieux offert par la coordinatrice du master et le SFCA . "On est là pour les amener à savoir vers où s'orienter, et il n'y a pas que l'université qui peut les aider, il y a aussi tout le réseau des alumni TEF", précise Elodie.

Faire sa place en entreprise

Une fois le contrat décroché, le défi consiste à s'intégrer et à affirmer sa place au sein de la structure d'accueil. "On peut souvent être perçu comme un stagiaire et l'entreprise ne voit pas forcément le potentiel tout de suite", explique Tamara. "C'est aussi à nous d'oser montrer ce qu'on sait faire, ce qu'on peut amener, développer."

Cette proactivité est d'autant plus importante lorsqu'on arrive dans une structure où le poste d'ingénieur pédagogique n'existait pas auparavant, comme ce fut le cas pour Elodie : "Il fallait savoir soi-même vers où on voulait emmener notre poste et prouver à nos collègues qu'on était une vraie plus-value."

Concilier études et travail : un équilibre à trouver

La charge de travail représente l'un des principaux défis de l'alternance. "Pendant un an, on a couru dans tous les sens", reconnaît Tamara. Entre les cours, les missions en entreprise et les travaux universitaires, le rythme peut être intense, surtout pour ceux qui entrent directement en M2 et n'ont qu'une année pour s'adapter.

Elodie souligne l'avantage de réaliser le parcours complet sur deux ans : "Le M1 permet d'expérimenter plusieurs façons de travailler, plusieurs rythmes. Est-ce que je travaille le soir ? Le week-end ? Le midi ? Le M1 permet de dessiner sa méthodologie de travail et le M2, du coup, est plus confortable."

L'importance de l'accompagnement

Le tutorat en entreprise constitue une ressource précieuse pour les alternants. "C'est une vraie richesse", affirme Elodie, dont la tutrice était elle-même une ancienne du master TEF. "Très rapidement, on m'avait proposé une demi-journée par semaine quand j'étais en entreprise pour travailler mes dossiers universitaires."

Des points réguliers permettent de faire le point sur l'avancement des missions et les éventuelles difficultés rencontrées. "Il faut ne pas hésiter à être transparent avec eux", conseille Elodie. Tamara ajoute qu'il est important "d'être actif dans cette relation aussi, parce qu'il y a des tuteurs qui ne sont pas du tout initiés à ça. La relation se co-construit à deux en fonction des besoins."

Un enrichissement mutuel entre université et entreprise

L'un des aspects les plus valorisants de l'alternance réside dans la complémentarité entre les apports théoriques de l'université et la pratique en entreprise. "Le fait d'éclairer par la fac ce qu'on fait en entreprise, c'est une plus-value", observe Tamara. "Et le fait de se retrouver à la fac avec des gens qui font le même boulot que soi dans un autre contexte, c'est hyper intéressant."

Cette synergie permet de mieux comprendre la singularité de son poste et donne des pistes de facilitation pour mener à bien ses missions. Elle contribue également à tenir le rythme face à la charge de travail importante.

Des débouchés prometteurs

L'alternance ouvre souvent des perspectives d'emploi au sein même de la structure d'accueil. "Souvent, il y a des structures qui sont satisfaites de l'alternant ou du stagiaire et qui renouvellent des contrats", témoigne Elodie. "Ça ouvre des portes à chacun. Tout le monde y gagne."

Le master TEF forme à un métier "encore en émergence, même s'il existe depuis 20 ans", ce qui multiplie les opportunités professionnelles pour les diplômés.


L'alternance au sein du master TEF représente ainsi un tremplin vers les métiers de l'accompagnement, du développement et de l'ingénierie pédagogique. Une voie exigeante mais gratifiante, qui nécessite organisation, proactivité et capacité d'adaptation. Comme le résume Tamara : "Le master TEF nous apprend à aller de l'avant, être actif, être autonome, être acteur."

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